Rendez-les-moi, je m’adresse au Seigneur :
Lors il m’entend. Ne peux-tu me comprendre?
Un ciel pur et serein, la naissante verdure,
Des prés, des huis et des coteaux,
Le gazouillement des oiseaux,
Annoncent mon premier à toute la nature.
Jouant avec sa chevelure,
Iris, à l’ombre des lilas,
Compose mon dernier de ses doigts délicats.
Aux champs de la riante Flore,
De la tendre fleur du rosier
Que le zéphir a fait éclore,
Lucas fait un bouquet charmant, que mon entier
Doit pourtant embellir encore.
Je nais parmi le tumulte et les armes :
C’est moi pourtant qui fais naître la paix.
Je suis le prix du sang et des forfaits ;
Objet constant des plus ardents souhaits,
Souvent à qui m’obtient je coûte bien des larmes :
À Gnide, au champ de Mars, l’amant et le guerrier