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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/304

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Lecteur, tu le peux croire, et souvent tu le vois,
Je porte sur mon dos le ciel, la terre et l’onde.
Voilà ce que je fais ; voici ce que je suis,
En peu de mots je le déduis,
Tant de longueur est superflue :
Ma tête est un adverbe, et par inversion
Je forme de ma queue une conjonction.
Si vous ne devriez, vous avez la berlue.
À votre gré, si j'en ai dit trop peu,
Voici de quoi finir mon jeu :
Lecteur, fouille-moi jusqu’au centre
Tu trouveras un rat enfermé dans mon ventre.


447. Charade.

D’où te vient cet orgueil étrange ?
Disait le tout à mon premier :
Sitôt que l’on te voit voler dans mon dernier,
Femmes, enfants, vieillards, tout s’enfuit, tout se
range :
L’un peur d’être roue, l’autre peur de la fange.
On me voit au contraire, au retour du Zéphir,
Au gré du laboureur, pour mieux remplir sa grange,
Dans son champ couramment aller, et puis venir ?
Loin de fuir on s’arrête ; et c’est pour applaudir
Au sol qui sous ma loi docilement s’arrange.
Si, comme mon premier on ne fait qu’éblouir,