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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/371

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À bien des gens l’aura ravie,
Est mon dernier.
Heureux les jours du sage qu’on oublie !
Il les passe sans peur, sans remords, sans envie
Dans mon entier.


547. Énigme.

Qu’il pleuve par torrents ou que le ciel soit beau,
Pendant la canicule, au temps de la froidure,
Je porte toujours un manteau,
Et sans lui je ferais assez triste figure.
Si quelquefois on vante ma beauté,
C’est bien à lui que j’en suis redevable ;
Je paraîtrais aussi noire qu’un diable,
S’il ne couvrait ma triste nudité ;
Malgré le peu d’attraits dont je me vois pourvue,
Je n’en compte pas moins nombre d’adorateurs ;
Le plus froid s’échauffe à ma vue,
Et le plus près qu’il peut vient briguer mes faveurs ;
Le soir plus que jamais on m’entoure, on me presse,
Et trop souvent on ne me laisse
Que lorsqu’il est grand jour. Ô temps ! ô siècle ! ô
mœurs !