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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/372

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548. Logogriphe.

 
Je peins une fleur du jeune âge,
Que l’on n’a plus après quinze ans,
À moins que l’on ne soit bien sage.
On dit que chez nos vieux parents,
On la portait dans le ménage ;
Mais par malheur depuis longtemps
Nous avons banni cet usage.
En voyant ce tableau, lecteur,
Vous croyez déjà, je le gage,
Trouver le nom de cette fleur,
Et dans le fond de votre cœur,
Vous croyez qu’elle rime en age !
Ainsi dans ce siècle volage
L’esprit de la légèreté
Sait tourner tout en badinage,
Et l’on préfère ce langage
À celui de la vérité.
Mon cher lecteur, soyez plus sage ;
Et loin de la frivolité
Cherchez l’objet de mon ouvrage.
Neuf lettres composent son nom.
On trouve en en faisant usage.
Une nymphe qui de Junon
Autrefois brouilla le ménage,