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550. Logogriphe.

Lecteur, que j’ai d’attraits pour toi !
Chaque nuit je t’offre des charmes ;
Et bien souvent des soupirs et des larmes
L’on n’a d’autres témoins que moi ;
Avec ardeur chaque soir l’on m’embrasse,
Et des ennuis du jour le souvenir s’efface,
Si tu ne me connais, cherche donc à loisir ;
D’abord je fais toujours plaisir ;
Aux curieux, souvent, je cause de la peine ;
Je sers encore aux curieux.
Je t’offre un mets chéri dans le bas Maine ;
Un prophète qui fut enlevé dans les cieux ;
Un vieux seigneur, aux nonnes redoutable ;
Un refuge au vaisseau qu’une tempête accable ;
Ce qu’au fond d’un tonneau on trouve chaque fois ;
Un Dieu que les païens adoraient autrefois ;
Une tête couronnée ;
Ce que, pour être instruit, on doit faire souvent :
Ce qu’on voudrait faire toute l’année :
De plus, malheur à l’acteur ignorant
Qui paraîtrait sans me connaître,
Car le public s’en vengerait peut-être.
Lecteur, si tu n’as pas compris
Le sens des vers que je viens de t’écrire.