Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/393

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

 
Qui déroba la célèbre toison,
Je le ramène après dans le champ de ses pères
Reprendre l’instrument qui donne la moisson,
Instrument dédaigné par des mains meurtrières.
Pour derniers traits j’offre à ses yeux
L’asile ridicule où Géronte, peureux,
Croyant d’un spadassin éviter l’estocade,
D’un fripon de valet reçut la bastonnade ;
Ce que Polyphème amoureux
Lança contre un rival heureux ;
Ce qu’à Londres la populace,
Qui s’amuse d’un jeu sanglant,
Chez deux coqs d’une égale audace,
Pour le combat garnit d’un fer tranchant.
Huit lettres ont produit tout ce beau radotage ;
Devine ou non, lecteur, je ne dis plus un mot,
Car s’il t’en fallait davantage,
Tu serais bête alors autant qu’un escargot.


577. Charade.

Mon premier tous les ans n’arrive qu’une fois,
Mon second sur la tête élégamment s’arrange,
Et mon tout sur les cœurs a le pouvoir d’un ange
Qui descendrait du ciel pour nous donner des lois.