Aller au contenu

Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/397

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

 
Viennent nous consoler de l’absence du jour
Ô toi, qui dans ton cœur bien souvent m’as vu naître !
Lecteur, encor deux mots, et tu vas me connaître.
J’annonce les honneurs, la gloire, les plaisirs ;
Et de tous les mortels je flatte les désirs ;
Au plus infortune je promets un miracle ;
Et bientôt il s’endort sur la foi de l’oracle ;
Mais, avec son flambeau, la triste vérité
Des ombres de l’erreur perce l’obscurité ;
Alors de mes discours il connaît le mensonge,
Et pleure en s’éveillant la perte d’un beau songe.


582. Charade.

Une charade, Églé ! Vous n’avez qu’à vouloir :
En musique aisément mon premier se fait voir ;
Vous êtes mon second, sans art et sans parure ;
Ne soyez pas mon tout, l’amour vous en conjure.


583. Énigme.

On trouve perte et gain, vice et vertu chez moi ;
Bien loin de ses couleurs j’écarte la peinture ;
Je sépare un palais de son architecture,
Et place l’athéisme au-dessus de la foi.

Je fais avant la mort précéder le convoi ;
Mais j’étale en leur ordre et l’art et la nature ;