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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/405

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Et couvre mon corps d’un drap blanc.
Quels dangers mon esprit se forge !
Mais je veux résister en vain,
Car il me saisira la gorge
Avec un instrument d’airain.

Dans cette affreuse conjoncture,
Il me force à rester muet,
Et puis me meurtrit la figure
Avec un énorme boulet.
J’écumais, j’étais tout en nage ;
Quelle mort j’allais endurer !
La sueur couvrait mon visage
Et j’avais peine à respirer.

Il voit la terreur qui m’agite ;
Ému par mon regard touchant,
Voulant m’expédier plus vite,
Il s’empare d’un fer tranchant.
Par une blessure profonde
Mon sang coule… Plus de milieu,
Je vois qu’il faut quitter ce monde.
Et je me recommande à Dieu.

Mais le bourreau qui se reproche
Des tourments qui durent si peu,
S’éloigne d’un pas, se rapproche,
Et me présente une arme à feu.