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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/406

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Il prend mes cheveux et les lie,
Il m’a presque tordu le cou.
C’en est fait : pour m’ôter la vie
L’assassin ajuste son coup.

Ma foi, j’en reviens d’une belle !
Quel hasard a pu m’en tirer ?
Devant me brûler la cervelle,
Son feu n’a fait que m’effleurer.
Il s’y prend d’une autre manière :
Son courroux venant l’échauffer.
Dans un tourbillon de poussière
Le voilà qui veut m’étouffer.

Il voit que le sort m’est propice,
Et ma mort trop lente à ses vœux ;
Et, pour augmenter mon supplice,
Il tire et coupe mes cheveux.
Je pousse un soupir lamentable ;
L’assassin, voulant me braver,
Saisit ma bourse sur la table
Et vient à moi pour m’achever.

Ce trait indigne me transporte…
Je m’arme d’un couteau de bois.
Mon inconnu gagne la porte.
Et dans un miroir je me vois,
quelle surprise ! jugez comme