Aller au contenu

Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/411

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


600. Logogriphe.

Dans l’antique Lemnos jadis on me vit naître ;
De cinq pieds mon auteur a composé mon être.
J’ai fourni, dit-on autrefois
La foudre au maître du tonnerre ;
Ces métaux qu’en son sein tient renfermés la terre,
Je les soumets tous à mes lois,
Pour des besoins divers, c’est moi qui les apprête
Quand on veut me laisser ma tête.
Mais si par toi, lecteur, je suis décapité,
Sans que j’aie recours à ta vertu magique,
Je deviens aussitôt production rustique.
L’avare en moi voit sa félicité,
Orphée un ton qu’il emploie en musique ;
Et maint Achille en proie à la rigueur du sort,
Trouve aussi l’instrument qui lui donna la mort.


601. Charade.

Je voudrais pour que l’homme eût un destin prospère.
Que l’amour à l’hymen fut toujours mon premier ;
Que toujours Apollon inspirât mon dernier ;
Que sans cesse la paix régnât dans mon entier
Mais n’est-ce pas courir après une chimère ?