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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/414

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Mon appareil séduit leurs cœurs ambitieux,
Qui, comblés de mes biens, n’en sont pas plus heureux.
Je suis un fleuve illustre, en me coupant la tête,
Et sans chef et sans queue une indolente bête.
Je vous offre de plus un très-bel instrument,
Un métal, un oiseau. Devinez maintenant.


605. Charade.

Mon premier toujours vert, et cher à plus d’un cœur,
De ses rameaux sacrés ceint le front du vainqueur.
Mon second, cher lecteur, cache ainsi que les belles,
Sous des dehors charmants, des épines cruelles.
Mon tout, qui de la rose a le nom, les appas,
Y joint encor des traits qu’elle même n’a pas,
Comme elle, s’embellit des larmes de l’aurore ;
Mais plus qu’elle survit aux doux baisers de Flore.


606. Énigme.

Je porte ce qu’on veut, je ne refuse rien ;
Soit par devant, soit par derrière,
Je suis propre à montrer et le mal et le bien,
La joie et la misère,
Le paradis, l’enfer, les saints et les démons,
Et le ciel et la terre ;