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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/438

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Car il nous faut garder un prisonnier sournois,
Moitié soumis, moitié rebelle,
Qui, rompant sa chaîne une fois,
Ne connaît plus ni frein ni lois.
Notre asile ordinaire est une grotte obscure,
Où d’objets ténébreux nous sommes entourés.
Jamais nous n’affichons l’éclat de la parure
Qu’en allant nous asseoir sur les lambris dorés.
Là, pour charmer l’ennui de notre maître,
Quand la bise vient l’assiéger,
Sous les traits du plaisir nous aimons à paraître,
Tantôt nymphe, tantôt berger,
Tantôt nous couronnant de feuillage champêtre,
De raisins prêts à vendanger,
Ou de fleurs qui viennent de naître.
Notre berceau, dit-on, fut l’atelier d’un dieu.
Quelque titre imposant que la Fable nous forge
La froide vérité nous respecte si peu,
Qu’en livrant notre corps au feu,
Elle nous met souvent les deux pieds sur la gorge.


645. Logogriphe.

Véritable chaos, bigarrure complète
Et d’êtres et d’objets divers,
Je suis grand comme l’univers ;