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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/461

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Ce n’est pas tout, Lecteur, car je fais pis encore :
Celui qui me nourrit, eh bien ! je le dévore.
Pour me vaincre, il ne faut savoir que me charmer ;
Mais le choix des moyens est assez difficile :
Rien pour moi n’a d’attraits, je ne puis rien aimer.
L’on me trouve au village aussi bien qu’à la ville ;
Dans le palais des rois je pénètre aisément ;
Je me glisse partout, sous les simples cabanes,
Dans les temples sacrés et dans les liens profanes.
L’épouse avec l’époux m’évite rarement.
Enfin, lorsqu’un amant s’éloigne de sa belle,
C’est moi qui le remplace : alors je m’introduis
Jusque dans son boudoir ; là je m’empare d’elle,
Et…… Mais l’amant revient ; adieu, vite je fuis.


681. Logogriphe.

Mon essence, lecteur, n’est point due au hasard :
Je suis enfant chéri du génie et de l’art.
Si je remonte encore à plus haute distance.
Mes aïeux sont créés de la toute-puissance ;
Dieu les plaça lui-même à des postes divers :
Les uns, sans nul effort, font mouvoir l’univers ;
D’autres, doux et liants, ô sublime structure !
Font agir de concert la vivante nature.
Archimède, étonné de ses propres succès.
Calcula mon pouvoir et ses heureux effets ;