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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/462

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Enfin la mécanique, à ma force asservie,
Reçoit de mes moyens un principe de vie.
Il s’en faut déjà peu que vous ne deviniez
Ma nature, mon nom, le nombre de mes pieds.
Votre sagacité m’ordonne le silence.
Et je la blesserais avec moins de prudence.
Transposez à loisir mes membres tortueux :
Vous verrez ce que prend l’aigle majestueux,
Quand, s’élançant des monts, il veut dans l’éthérée,
Admirer la grandeur de la voûte azurée ;
L’idole qu’Harpagon si souvent visitait ;
Le métal pour lequel toujours il soupirait ;
Un être singulier, tout incompréhensible.
Qui distribue aux uns ses plus douces faveurs,
Tandis qu’au même instant, par son bras invisible,
D’autres sont accablés de toutes ses rigueurs ;
Vous y verrez enfin cet homme ridicule,
Pour qui toute science est absolument nulle,
Qui bavarde sans cesse et se mêle de tout ;
Qui n’a ni faculté, ni jugement, ni goût ;
Qui prend ses lourds propos pour d’heureuses
sentences,
Et termine toujours par des impertinences.


682. Charade.

À mon premier chacun aime à se gouverner ;