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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/507

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21.

Je regarde à l’aide de vos yeux, et toutefois je ne vois rien, et vous, c’est avec mes yeux que vous voyez ; c’est par vous que je me donne du plaisir et du bon temps ; c’est par vous que je vais où sans vous je ne pourrais aller ; dans ces plaisirs que je partage avec vous et pendant lesquels, grâce à moi, vous restez inconnu à tous, vous faites, avec mon secours, des milliers de farces que vous n’oseriez faire sans moi.


22.

Je me tiens suspendue au milieu de l’air, je ne touche rien et de tous côtés je reçois la lumière ; tantôt richement vêtue, tantôt complètement dépouillée, je demeure nuit et jour exposée au froid, à la chaleur. Chacun se fait un plaisir de me fouler aux pieds ; les animaux eux-mêmes me traitent sans façon ; et pourtant je recèle en mon sein tant de trésors qu’ils peuvent faire le bonheur de celui qui sait les trouver.


23.

Admirez bien ceci ; dans mon triste destin, je ne puis trouver ni paix ni repos ; je pars, j’arrive, je