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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/92

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On me proteste assez, et presque tous les hommes
Se vantent de suivre mes lois.
Mais que j’en connais peu dans le siècle où nous
sommes
Dont le cœur réponde à ma voix !
Ceux que je fais aimer d’une flamme fidèle.
Me font l’objet de tous leurs soins,
Et quoique je vieillisse, ils me trouvent fort belle.
Et ne m’en estiment pas moins.
On m’accuse pourtant d’aimer trop à paraître
Où l’on voit la prospérité ;
Cependant il est vrai qu’on ne me peut connaître
Qu’au milieu de l’adversité.


93. Logogriphe.

Je t’offre, ami lecteur, un léger vêtement.
Que l’usage rend nécessaire ;
Mon nom n’a que trois pieds, mais le plus
étonnant.
Lecteur, c’est qu’en les retournant,
De plante que j’étais, je devienne rivière.


94. Énigme.

Je fus en tous les temps des mortels désiré ;
Souvent de mes faveurs j’ai comblé le jeune âge ;