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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/97

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On sait que pour tel coup il n’est point de remède.
Mais qui gagne au marché ne la regrette pas.
Vigoureux devenu, certainement mon maître.
En la métamorphose admirera mon être.
Attentif désormais à mes divers besoins.
Par mon utilité j’acquitterai ses soins.


100. Énigme.

J’habite en un lieu très-obscur.
Qui pourtant à chacun fournit de la lumière ;
J’ai des dents, c’est un fait très-sûr,
Et n’ai jamais rien mangé sur la terre.
Je suis grande ou petite, au gré de mon patron,
Quand je grandis, c’est un bon signe ;
Mais voyez ma misère insigne :
Des personnes de la maison,
Si je porte un fardeau, je reçois la visite ;
Si je ne porte rien, tout le monde me quitte,
Et j’en conviens, tout le monde a raison
De me reléguer dans mon gîte.
Je ne suis pas du règne végétal,
Et chez le laboureur heureux et jovial
On me plante en cérémonie.
Je suis utile aux besoins de la vie,
Dans tes palais je vis au milieu du fracas,