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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/145

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série des commentateurs.

Palladius dit comme lui : « Nous autres médecins nous nous occupons des choses et non des mots. » Malheureusement il a moins de titres pour tenir ce langage que l’illustre médecin de Pergame ; et, après avoir lu les commentaires de ce dernier, on ne retirera qu’un médiocre fruit de ceux du professeur d’Alexandrie.

On peut placer, suivant M. Dietz[1], à peu près au même temps que Palladius, Jean d’Alexandrie, dont il nous reste un fragment d’un commentaire sur le Traité de la nature de l’enfant. Cet écrit, qui n’est pas inutile à l’interprétation de l’ouvrage hippocratique, nous apprend que le Traité de la nature de l’enfant avait été commenté plusieurs fois. Aucun de ces commentaires n’est venu jusqu’à nous ; celui de Jean est le seul qui ait été conservé, encore est-il incomplet. J’y remarque une citation de Démocrite, qui disait : « C’est l’intelligence qui voit, c’est l’intelligence qui entend, tout le reste dans le corps est aveugle et sourd[2]. » Jean commet l’erreur chronologique de placer Hippocrate après Platon[3].

On manque de renseignements sur Étienne d’Athènes. On le confond ordinairement avec un autre Étienne d’Alexandrie ; mais, suivant M. Dietz[4], ce sont deux personnages différents ; et celui d’Alexandrie était un alchimiste. On ignore l’époque où Étienne d’Athènes a vécu. M. Dietz ne serait pas éloigné de le faire contemporain de l’empe-

  1. Schol. in Hipp., t. ii, p. viii, Éd. Dietz.
  2. Νοῦς γὰρ δρῇ καὶ νοῦς ἀκούεί, τὰ δ’ ἄλλα τοῦ σώματος τυφλὰ καὶ μάταια. Schol. in Hipp. t. ii, p. 215, Éd. Dietz. Cela est attribué à Épicharme par Theodoret, De Græc. affect. cr. lib. 1.
  3. Ταῦτα Ἱπποκράτης λαβὼν παρὰ Πλάτωνος. Schol. in Hipp. t. ii, p. 216, Éd. Dietz.
  4. Schol. in Hipp., t. i, p. XIX.