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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/146

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introduction.

reur Héraclius ; cependant il observe qu’il se trouve, dans le commentaire d’Étienne sur le Livre thérapeutique de Galien adressé à Glaucon, des mots qui paraissent d’une grécité beaucoup plus récente que cette époque[1]. Quoi qu’il en soit, Étienne est certainement le plus important de tous ces commentateurs modernes d’Hippocrate. Nous possédons de lui un commentaire sur les Aphorismes, et un autre sur le Pronostic. Ces deux ouvrages, qui ont été publiés pour la première fois en grec par M. Dietz, forment un utile complément aux commentaires de Galien lui-même. On y trouve des explications, des rapprochements et des citations que l’on chercherait vainement ailleurs. M. Dietz a rendu un véritable service à l’érudition médicale en donnant une édition de cet auteur.

Au reste, ce qui ajoute encore à l’incertitude sur Étienne, c’est que des commentaires qui sont identiques dans une grande étendue avec les siens portent le nom de Mélétius. Est-ce Mélétius ou Étienne qui en est l’auteur ?

Théophile ou Philothée (car c’est probablement le même nom et le même personnage) est appelé dans les anciens manuscrits médecin, protospathaire, ou chef des gardes, moine et philosophe. Il fut certainement chrétien, et Fabricius croit qu’il vécut du temps de l’empereur Héraclius. On prétend généralement qu’il fut le précepteur d’Étienne, mais M. Dietz[2] est contraire à cette opinion, et il montre que Théophile n’est qu’un abréviateur des explications d’Étienne. Le commentaire qui nous reste de Théophile est sur les Aphorismes. Ce Théophile ne fait pas preuve d’indépendance d’esprit à propos de l’aphorisme : « L’afflux du sang dans les mamelles

  1. Schol. in Hipp., t. ii, p. xix.
  2. Schol. in Hipp., t. ii, p. x.