Suivant Gruner (p. 88), Aristote attribue le traité des Chairs à Polybe : citation fausse ; le morceau cité par Aristote est, non dans le livre des Chairs, mais dans celui de la Nature de l’homme.
Sprengel dit[1] qu’il n’est question, chez aucun ancien, du livre appelé de l’Usage des liquides ; or il est cité par Galien sous ce même titre, et par Érotien sous le titre des Eaux.
Les quatre livres des maladies ont, dit-il[2], le témoignage d’Érotien et de Galien ; or Érotien n’en cite que deux, et Galien ne cite nulle part le quatrième. D’après Sprengel[3], Galien assure qu’Aristote a découvert l’aorte. Or Aristote, parlant de ce vaisseau, dit lui-même : veine que quelques-uns appellent aorte. Il est donc évident qu’il n’a pas le premier découvert l’aorte. D’ailleurs Galien dit seulement que le vaisseau appelé aorte par Aristote, l’est par d’autres grande artère[4].
Gruner et Sprengel supposent que la fin du traité des Chairs ou des Principes, qui, dans quelques éditions, forme un chapitre à part intitulé de la Vie (περὶ αἰῶνος), est le livre que Galien et d’autres appellent des Semaines. Il n’en est rien ; le livre des Semaines ne renferme pas la portion qui est bien réellement la fin de l’opuscule des Chairs. Sprengel[5] dit que le livre de la Nature des os est positivement donné par Aristote à Polybe. Or le livre de la Nature des os a été composé avec des fragments divers, dont l’un est pris à Aristote lui-même (celui de Syennésis de Chypre) ; et