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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/201

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travaux modernes sur les livres hippocratiques.

la citation d’Aristote se rapporte au livre de la Nature de l’homme. Ce sont là de graves erreurs.

Gruner[1] et Sprengel, après lui[2], disent que le traité de l’Ancienne médecine répète plusieurs passages du livre du Régime, et que, celui-ci n’étant pas d’Hippocrate, celui-là n’en peut pas être non plus. Mais Gruner et Sprengel n’ont pas fait attention que c’est avec le traité du Régime dans les maladies aiguës, et non avec le traité du Régime, que celui de l’Ancienne médecine a des similitudes. Or le traité du Régime dans les maladies aiguës a tous les témoignages en sa faveur.

Spon, dans la préface de ses Aphorismi novi, combat Mercuriali, et se montre beaucoup plus facile que ce dernier sur les titres qu’ont les différents livres à être considérés comme appartenant à Hippocrate. Je remarque dans cette préface une erreur considérable. Spon prétend que le 7e livre des Épidémies est placé au nombre des livres supposés ἐπίμικτα seu interpolata). Or Érotien dit tout autre chose : il fait, dans son catalogue des livres hippocratiques, une classe de Mélanges (ἐπίμικτα), et c’est dans cette classe qu’il range les sept livres des Épidémies, et non le septième.

Je trouve aussi (Bib. Gr. Éd. Harles, t. 2, p. 524) une erreur singulière dans Ackermann, ordinairement si exact. Parmi les commentateurs du 3e livre des Épidémies, il cite un certain Philistus sur la foi de Galien. Or Philistus ou Philistes est, non pas un commentateur, mais un malade dont l’histoire est rapportée dans le 3e livre des Épidémies ; c’est aussi ce que dit la phrase de Galien où, par inadvertance, Ackermann a vu ce commentateur[3].

  1. Censura, p. 79.
  2. Apologie des Hippocrates, B. i, S. 84.
  3. Καθάπερ, οὐδὲ τὰ Φιλίστῳ γενόμενα κατὰ τὸ τρίτον τῶν Ἐπιδημιῶν. T. v, p. 174, Éd. Bas.