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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/260

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CHAPITRE Χ.

DES RAPPORTS QUI UNISSENT CERTAINS LIVRES DE LA COLLECTION HIPPOCRATIQUE.

J’ai, dans le chapitre IV, essayé de combler l’intervalle qui sépare Hippocrate des premiers commentateurs de ses écrits, et de renouer une chaîne que j’ai montrée n’être interrompue nulle part. Maintenant, je vais essayer de faire, pour la Collection hippocratique, ce que j’ai fait pour Hippocrate lui-même, et rechercher si l’on peut trouver quelque renseignement sur les divers rapports qui en unissent les parties isolées. Plusieurs des livres hippocratiques présentent entre eux des similitudes qui ont été le plus souvent considérées comme des redites. Ce sont des redites en effet, mais non pas, suivant moi, en ce sens que ce soient des passages que l’auteur a transcrits d’un de ses livres dans un autre. Je crois que ces répétitions annoncent autre chose ; je crois qu’elles indiquent que, parmi ces livres ainsi copiés, les uns ont servi de matériaux à des ouvrages plus parfaits, que les autres ont fourni matière à des extraits, obscurs le plus souvent par leur brièveté extrême, quelquefois par la négligence avec laquelle l’abréviateur a fait l’analyse ; je crois encore que cette succession, que cette reproduction de livres sous des formes diverses, prouvent que ces livres sont restés long-temps à la disposition, soit d’une famille, soit d’une école de médecins. Les résultats que j’ai obtenus de cette façon correspondent à ceux du chapitre où