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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/314

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introduction.

exerce sur les autres substances, ou quelle action il en reçoit ; enfin, dans le cas où il serait composé, en compter les éléments, et faire, pour chacun de ces éléments, ce qui avait été fait pour l’objet simple, c’est-à-dire, l’étudier à l’état actif et à l’état passif[1]. » J’ai transcrit ce long morceau de Platon parce qu’il est indispensable pour juger la discussion dans laquelle je vais entrer. Pesons d’abord exactement les éléments de la question, et voyons ce que comportent les termes dont s’est servi le philosophe athénien. Platon ne nous donne pas le titre d’un écrit d’Hippocrate ; il ne dit ni ne fait entendre que son allusion soit tirée de quelque livre qui ait été intitulé sur la Nature de l’homme ; il se borne à rappeler qu’Hippocrate a exprimé l’opinion qu’on ne peut bien étudier le corps, sans embrasser l’étude de la nature dans sa généralité. Il ne faut donc pas chercher, dans le passage de Platon, l’indication d’un titre d’ouvrage.

Je ne connais, sur ce point littéraire, que deux opinions, celle de Galien, qui assure que Platon a voulu citer le traité de la Nature de l’homme, et celle de quelques modernes qui

  1. ΣΩ : Ψυχῆς οὖν φύσιν ἀξίως λόγου κατανοῆσαι οἴει δυνατὸν εἶναι ἄνευ τῆς τοῦ ὅλου φύσεως ; ΦΑΙ : Εἰ μὲν Ἱπποκράτει γε τῷ τῶν Ἀσκληπιαδῶν δεῖ τι πειθέσθαι, οὐδὲ περὶ σώματος ἄνευ τῆς μεθόδου ταύτης. ΣΩ : Καλῶς γὰρ, ὦ ἑταῖρε, λέγει. Χρὴ μέντοι πρὸς τῷ Ἱπποκράτει τὸν λόγον ἐξετάζοντα, σκοπεῖν εἰ συμφωνεῖ. ΦΑΙ : Φημί. ΣΩ : Τὸ τοίνυν περὶ φύσεως σκόπει τί ποτε λέγει Ἱπποκράτης τε καὶ ὁ ἀληθὴς λόγος. Ἆρ᾽ οὐχ ὧδε χρὴ διανοεῖσθαι περὶ ὁτουοῦν φύσεως ; πρῶτον μέν, ἁπλοῦν ἢ πολυειδές ἐστιν, οὗ πέρι βουλησόμεθα εἶναι αὐτοὶ τεχνικοὶ καὶ ἄλλους δυνατοὶ ποιεῖν, ἔπειτα δέ, ἐὰν μὲν ἁπλοῦν ᾖ, σκοπεῖν τὴν δύναμιν αὐτοῦ, τίνα πρὸς τί πέφυκεν εἰς τὸ δρᾷν ἔχον ἢ τίνα εἰς τὸ παθεῖν ὑπό του ; ἐὰν δὲ πλείω εἴδη ἔχῃ, ταῦτα ἀριθμησάμενος, ὅπερ ἐφ᾽ ἑνὸς, τοῦτ᾽ ἰδεῖν ἐφ᾽ ἑκάστον, τὸ, τί ποιεῖν αὐτὸ πέφυκεν, ἢ, τὸ τί παθεῖν ὑπό του. Platon, tome VIII, p. 62, Éd. Tauchn.