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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/381

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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

comprendre pour quelle raison les critiques anciens l’ont rejeté ; mais le rejet est certain. On peut du moins rapprocher ce livre des autres écrits de l’école qui a succédé à Hippocrate.

Galien[1] nous apprend que Dioscoride, l’éditeur d’Hippocrate, attribuait notre 2e livre des Maladies à Hippocrate, fils de Thessalus. Lui-même doute de l’authenticité de ce livre. Quelques caractères intrinsèques porteraient à l’attribuer à un médecin cnidien ; de plus (chose assez remarquable), un passage copié dans un ouvrage d’Euryphon, auquel, dans l’antiquité, on attribuait généralement les Sentences cnidiennes, s’y retrouve textuellement. Cette circonstance fortifie les conjectures de ceux qui y voient une œuvre de l’école de Cnide.

Le troisième livre ne peut guère être séparé du second. Quant à notre quatrième, bien qu’il ne se trouve cité ni par Érotien, ni par Galien, néanmoins il ne doit pas être exclu de la Collection hippocratique, car il appartient à l’auteur des traités de la Nature de l’enfant, de la Génération, et des Maladies des femmes. Il est cité par Démétrius Pepagomène.

De la Naissance à sept moisDe la Naissance à huit mois[2]. Ces deux petits traités font évidemment suite l’un à l’autre. Érotien ne les admet pas dans son catalogue des livres hippocratiques ; mais Galien les cite comme une œuvre qui appartient réellement à Hippocrate. Clément d’Alexandrie attribue le traité de la Naissance à huit mois à Polybe[3]. Plutarque cite le même médecin comme auteur de

  1. Tome V, p. 456, Éd. Basil.
  2. Περὶ ἑπταμήνου — Περὶ ὀκταμήνου.
  3. Lib. VI, Stromat., p. 756, trad. lat. Paris, 1566.