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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/400

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introduction.

jet de Léophanès, il est certain qu’une opinion assez singulière de physiologie qui a appartenu à cet auteur, connu par le seul témoignage d’Aristote, se retrouve identiquement dans l’opuscule de la Superfétation.

HUITIÈME CLASSE.

Je range à part tous les traités qui contiennent, soit l’indication formelle que les vaisseaux sanguins ont leur origine dans le cœur, soit la connaissance de la sphygmologie. La composition n’en peut pas être placée avant Aristote et Praxagore. Ce sont les traités du Cœur, celui sur l’Aliment, celui sur les Principes ou les Chairs, celui sur les Semaines, le 2e livre des Prédictions, un fragment du traité de la Nature des os.

Traité du cœur[1]. Érotien ne le compte pas dans la liste des ouvrages qu’il attribue à Hippocrate ; mais Galien en a copié textuellement un passage, sans, il est vrai, en prévenir le lecteur. L’auteur du traité du Cœur dit, en voulant prouver qu’une portion des boissons passe dans la trachée-artère : « Si vous teignez de l’eau avec du bleu ou du vermillon, et que vous la donniez à boire à un animal très altéré, vous trouverez, en lui ouvrant la gorge pendant qu’il boit, qu’elle est teinte par la boisson[2]. » Galien dit de même : « Si vous faites endurer la soif à un animal quelconque, de telle sorte qu’il se décide à boire une eau colorée, soit en bleu, soit en vermillon, vous trouverez, en l’égorgeant sur-le-champ, que la teinture a pénétré jus-

  1. Περὶ καρδίης.
  2. Ἢν γὰρ τις κυανῷ ἢ μίλτῳ φορύξας δοίη δεδιψηκότι πάνυ πιεῖν· ἔπειτα δὲ, εἰ ἔτι πίνοντος ἀνατέμνοις τὸν λαιμὸν, εὕροις ἂν τοῦτον κεχρωσμένον τῷ ποτῷ. Περὶ καρδίης. Page 55, Éd. Frob.