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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/566

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appendice à l’introduction.

de ses auteurs, et pour ne pas s’en tenir à mettre des mots latins à la place des mots grecs.


Τοῦ μεγάλου Ἱπποκράτους πάντων τῶν ἰατρῶν κορυφαίου τὰ εὑρισκόμενα.

Magni Hippocratis medicorum omnium facile principis opera omnia quæ exstant in VIII sectiones ex Erotiani mente distributa, nunc recens latina interpretatione et annotationibus illustrata, Anutio Foesio Mediomatrico medico authore, Francofurti apud Andreæ Wecheli hæredes 1595, in-fo.

Le travail de Foes est incontestablement supérieur à tous ceux qui l’ont précedé et à tous ceux qui l’ont suivi. C’est un beau monument de l’érudition médicale dans le 16e siècle. Foes, qui a suivi l’ordre d’Érotien dans la division des livres hippocratiques, a donné, pour chaque traité, des annotations très-savantes et très-utiles ; il a publié un grand nombre de variantes qu’il avait prises dans deux exemplaires, l’un venant de Severinus, jurisconsulte parisien, l’autre de Fevræus, médecin de Paris ; ces deux savants y avaient consigné les variantes des manuscrits de la Bibliothèque de Fontainebleau. J’ai retrouvé presque toutes ces leçons dans les manuscrits de la Bibliothèque Royale de Paris ; cependant l’exemplaire de Severinus en a un certain nombre, et quelques-unes importantes, qui ne sont pas dans les manuscrits que possède aujourd’hui la Bibliothèque Royale. Foes a ajouté encore des leçons qui proviennent de Martinus, médecin de Paris, qui avait interprété Hippocrate. Le texte grec que Foes a publié n’est presque pas différent de celui de l’édition Froben ; de sorte, qu’à vrai dire il n’a pas fait usage, pour la correction de son auteur, des trésors qu’il avait amassés. Il a été éditeur trop timide, et n’a pas osé introduire, dans le grec, des corrections qu’il introduisait dans sa traduction. Sa traduction, en effet, diffère quelquefois du texte grec qu’il a imprimé ; et cela nous prouve avec quel soin religieux il l’a faite ; ses notes expliquent en quoi le texte qu’il abandonne est vicieux, et pourquoi il traduit de telle ou telle façon ; de la sorte, sa traduction peut servir en une foule d’endroits à corriger le texte grec avec sûreté. On voit que l’édition de Foes est une mine qui doit