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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/625

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de l’ancienne médecine.

substances connues. S’il arrive qu’une substance chaude soit en même temps acerbe, une autre substance chaude insipide, une autre perturbatrice (et il y a une foule de substances chaudes qui ont beaucoup d’autres qualités opposées), il faudra bien donner la substance chaude qui est acerbe, ou la substance chaude qui est insipide, ou la substance froide (car il en est de telles) qui est acerbe, ou la substance froide qui est insipide. Mais il est certain que l’une et l’autre produit des effets absolument contraires non-seulement sur l’homme, mais encore sur le cuir, sur le bois, corps bien plus insensibles. Car ce n’est pas le chaud qui a la plus grande puissance, mais c’est l’acerbe, c’est l’insipide ; ce sont toutes les qualités que j’ai énumérées, dans l’homme et hors de l’homme, dans ce qu’il mange et dans ce qu’il boit, dans les substances avec lesquelles il se fait des onctions, et dans celles qu’il lui arrive d’appliquer sur son corps.

16. Pour moi, je pense que, de toutes les qualités, le froid et la chaleur ont la moindre puissance sur l’économie humaine, par les raisons suivantes : aussi long-temps que ces deux qua-