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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/641

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de l’ancienne médecine.

genre de vie, et quelles influences chaque chose exerce sur chacun. Et il ne suffit pas de savoir simplement que le fromage est un mauvais aliment, parce qu’il cause des douleurs à ceux qui s’en rassasient ; mais il faut savoir quelle douleur il cause, pour quelle raison, et à quelle humeur du corps il est contraire. Il y a en effet beaucoup d’autres aliments et boissons qui sont nuisibles à l’économie humaine, mais qui ne l’affectent pas de la même manière. Soit pour exemple le vin pur, qui, bu en grande quantité, jette l’homme dans une certaine faiblesse ; on n’aura qu’à ouvrir les yeux pour connaître que la cause de cette faiblesse est dans la propriété du vin et dans le vin lui même ; et nous savons sur quoi, dans l’économie humaine, il porte son action. Cette vérité, qui est manifeste ici, je veux qu’elle le soit aussi dans les autres cas. Le fromage (puisque je me suis déjà servi de cet exemple) ne nuit pas à tout le monde ; il est des gens qui peuvent s’en rassasier sans le moindre inconvénient, et même il fortifie mer-