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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/102

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même sens, mais le Gouverneur refusa la sanction requise. Aussitôt treize membres se retirèrent ; la population s’indigna, les députés démissionnaires rentrèrent tous à l’Assemblée par la voie du scrutin, les ultra-royalistes de Saint-André se portèrent de nouveau sur Saint-Denis, et Jacob dut se hâter de sanctionner la délibération ; les principaux agitateurs subirent à l’Île de France une déportation de trois ans.


CHAPITRE XV

De Magallon, Des Brulys, de Sainte-Suzanne, gouverneurs — Nouvelle organisation — Vaccine — Conseils de commune — Tribunal criminel — Impôts — Empire — Capitation — Codes — Calendrier Grégorien — Île Bonaparte — Tempête — Ouragans — Croisières — Saint-Gilles, Sainte-Rose et Saint-Paul — Des Brulys — Sa mort — Prise de Saint-Denis — Prise de l’Île de France ; les Anglais lui rendent le nom d’île Maurice.
De Magallon — 1803 à 1805

61. À l’arrivée du capitaine général Decaen, M. Magallon de la Morlière quitta le gouvernement de l’Île de France pour celui de Bourbon. M. Decaen fit aussitôt publier l’édit de nouvelle organisation, portant la dissolution de l’Assemblée. Le pouvoir était partagé entre le Gouverneur, redevenu simple lieutenant comme au temps de M. Labourdonnais, un sous-préfet pour les affaires locales, et un commissaire de police pour les recours en justice. La légion militaire cessa de fonctionner, et les anciennes compagnies de la