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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/111

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effet ; il trouva à peine trois ou quatre individus dans le pays qui consentirent à porter l’uniforme anglais.

78. Le 25 avril, sir Farquhar fit connaître aux habitants que l’île Bourbon était annexée aux territoires de la couronne, sans dépendance aucune de la Compagnie des Indes.

En raison, dit-il, de la protection immédiate, royale et très gracieuse de sa Majesté Britannique, les nouveaux sujets qui désireraient avoir part à ses bienfaits devaient prêter serment de fidélité ; le refus entraînerait la perte des propriétés et le renvoi en France. 153 individus, parmi lesquels des hommes, des femmes, voire même des enfants aimèrent mieux perdre leurs biens, plutôt que leur nationalité. Parmi ces noms, qui font honneur à l’esprit français de la colonie, figurent les Hoareau, Fontaine, Bellier, Brunet, Lépervanche, Lagourgue, Loupy, Lahuppe, Payet, Delval, Biberon, Seihausen, Robert, Gamin, Ganofsky, Notaise, Beaulieu, Auber, Patu de Rosemont, Perrichon, Pignolet, Rivière, Campenon, Jallot, Bertin, Olivier, Bouvet, etc. etc.

79. Peu avant la prise de l’île — 1810 — un navire français, trompant la vigilance de la croisière anglaise, apportait de la côte d’Afrique un café de nouvelle espèce. Bourdier, ingénieur à Sainte-Marie, en fit le premier semis, et un sieur Leroy, du même lieu, observa que, entre les divers cafés déjà cultivés, celui-ci était le moins susceptible de mortalité. Cette qualité lui valut une rapide propagation, et le nom de café Leroy a récompensé son judicieux observateur.