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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/115

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Lozier, jointes à la renommée de ses ancêtres, lui valurent la confiance du roi Louis XVIII. Sa Majesté le chargea spécialement de transmettre aux Bourbonnais les sentiments de bienveillance de son Gouvernement ; cette marque d’intérêt fut accueillie avec une satisfaction d’autant plus vive, que la colonie avait grandement souffert de l’abandon métropolitain.

2. M. Bouvet songea tout d’abord à la situation du clergé et à l’éducation de la jeunesse des deux sexes ; à cet effet, il s’adressa au supérieur des Lazaristes qui se trouva dans l’impossibilité de fournir les prêtres et les sœurs de charité dont on avait besoin. Alors, le Gouverneur adressa une demande au séminaire des Missions étrangères ; il eut aussi recours aux supérieurs des Frères des écoles chrétiennes et des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. L’appel fut entendu, mais les sujets n’arrivèrent à Bourbon qu’en 1817.

3. Les intentions de M. Bouvet ne pouvaient être plus conformes aux besoins des paroisses, car le clergé, non recruté depuis 1789, était réduit à huit prêtres, tous vieillards, et dont trois seulement en état de travailler.

4. Du côté de l’instruction, les besoins étaient plus grands encore. Depuis la spoliation du collége des Lazaristes, le pays était resté sans maisons d’éducation.

En 1794, un essai de collège national, dirigé par M. Bellon, missionnaire lazariste, n’eut qu’une existence éphémère. Un certain Dupond tenait une autre institution qui disparut au moment où son chef fut embarqué pour l’île de l’horizon. En