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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/117

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commune de Saint-Joseph l’intéressa spécialement en raison de la culture du girofle et de la muscade qu’il encouragea fortement, ainsi que l’agriculture en général.

6. Tandis que M. Bouvet luttait avec énergie contre mille obstacles pour ranimer la confiance, le travail et le mouvement commercial, MM. Ch. et Joseph Desbassayns inauguraient l’industrie sucrière, et posaient, par ce moyen, les bases de la plus grande prospérité coloniale. Ces deux hommes, non moins honorables par leur dévouement au bien du pays que par leur naissance, construisirent la première sucrerie au Chaudron ; la même année 1815, ils produisirent 461,600 kilos de sucre.

7. Les Cent-Jours fournirent, à M. Bouvet l’occasion de faire apprécier son énergie et son attachement à la famille des Bourbons, il refusa de reconnaître le gouvernement de Napoléon et maintint le drapeau blanc. Cette attitude excita les récriminations de la plupart des habitants encore tout imbus de bonapartisme ; il allait être déposé et sans doute jugé, lorsque Waterloo et Sainte-Hélène vinrent changer la face des choses.

8. En 1816, les habitants de l’Île-Sœur furent soumis à une épreuve terrible. Un incendie s’étant déclaré à Port-Louis, des rues entières, des quartiers même devinrent en quelques heures la proie des flammes. La perte fut évaluée à 6,000,000 de francs ! Bourbon envoya tous les secours dont les habitants purent disposer et s’empressa d’accorder une généreuse hospitalité à un certain nom-