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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/118

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bre de familles que le désastre avait réduites à l’indigence.

9. 1816. Création d’un comité d’agriculture, qui fut représenté à Paris par un député jusqu’en 1825.

De Lafitte du Courteil — 1817 à 1818

10. M. du Courteil demanda son retour en France presqu’aussitôt après son arrivée ; il eut néanmoins le temps de se rendre compte de l’état des affaires et de la situation des familles. Un mémoire adressé au ministre parle de l’épuisement des terres, du trop plein de la population, surtout de celle qui refusait le travail, et dont la vie sans frein n’avait ni morale, ni honnêteté ; il signale la maladie sur le café et le coton, propose d’insister sur la culture des céréales et des légumineuses. Laffitte revient, comme plusieurs de ses prédécesseurs, sur la nécessité d’un port, ou au moins d’un barachois à Saint-Denis, le port de Saint-Gilles indiqué par M. Bouvet n’étant pas reconnu possible.

La culture de la canne est aussi l’objet des observations du Gouverneur ; il propose de la placer sous la protection du gouvernement, dans le but d’assurer son développement.

11. À cette époque la Colonie reçut les missionnaires demandés par M. Bouvet, ainsi que les Frères des Écoles chrétiennes et les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Le corps de gendarmerie reparut pour la troisième fois.

La Maréchaussée, établie en même temps que la cons-