Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/120

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nées, l’ont fait passer à bon droit pour un des meilleurs administrateurs de la Colonie.

14. L’élan donné à l’instruction par M. Bouvet se développait sur des bases durables ; M. Milius fit aux diverses institutions le plus chaleureux accueil, il leur accorda gracieusement sa protection, les encouragements nécessaires et compléta le système d’éducation par la création du Collège royal, aujourd’hui le Lycée, dont la direction fut confiée au colonel Maingard et à un professeur distingué, M. Rabany (1819).

15. La charrue, ayant donné à Sainte-Suzanne d’excellents résultats comme moyen de labour, le duc Decaze, ministre de la marine, en envoya trente qui furent confiées à MM. Fréon, Desbassayns frères et Bellier Montrose. Malheureusement ces instruments, qui épargnaient tant de bras, durent céder au mode de culture que l’on croyait alors seul propre à la canne.

16. M. Milius insista spécialement sur l’introduction des plantes exotiques de toute provenance et sur le maintien de la petite culture ; il fut puissamment secondé par MM. Charles et Joseph Desbassayns, Joseph Hubert, le continuateur du système Poivre ; par M. Philibert, commandant et propriétaire, Bréon, jardinier-botaniste et premier directeur du Jardin d’acclimatation.

Entre autres spécimens de plantes introduites à cette époque, on cite le thé, apporté par le capitaine Roquefeuil et la vanille, tirée de Cayenne par le capitaine Philibert (1819).

17. Mais rien ne prouve mieux le dévouement de M. Milius à la prospérité du pays que ses rap-