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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/123

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ceux de Saint-Denis désertèrent la ville une seconde fois. On crut au retour du choléra, mais la différence des symptômes et du caractère de la maladie, les cas moins foudroyants, firent reconnaître la présence du typhus.

24. L’usage des ponts suspendus allait s’établir en Europe, lorsque le Gouverneur devança même les Anglais dans l’application de ce nouveau système ; il en fit venir deux que l’on plaça plus tard, l’un sur la rivière du Mât, au lieu dit la Savanne, et l’autre sur la rivière des Roches : ce dernier fut enlevé par l’ouragan de 1844.

26. La traite des noirs prohibée en 1817 continua néanmoins aux risques et périls de ceux qui se hasardèrent à la faire.

26. En 1822, M. de Freycinet alla poser la première pierre du puits de Baril, destiné à fournir l’eau potable aux habitants de Saint-Joseph qui iraient s’établir dans les environs. Telle fut l’origine de la commune de Saint-Philippe[1].

27. Une loi de 1825 révisa la forme du gouvernement colonial ; en conséquence, un Directeur de l’intérieur fut chargé de l’administration intérieure de la Colonie, et les pouvoirs du gouverneur cessèrent d’être sans contrôle. Le premier qui remplit ce poste fut M. Betting de Lancastel, qui entra en fonctions l’année même de sa promotion (1825). Il imprima une vive impul-

  1. Ce puits avait été creusé par les noirs de M. Joseph Hubert. Le modeste commandant déféra au Gouverneur l’honneur de la pose de la première pierre.