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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/125

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En 1675, la Possession figurait parmi les lieux les plus habités de l’île ; sa prospérité augmenta jusqu’en 1730, époque à laquelle les marrons incendièrent la plus grande partie des maisons après les avoir pillées. À la suite de cet événement, les terres cessèrent peu à peu d’être cultivées, les habitants allèrent se fixer dans divers quartiers, et la localité demeura déserte jusqu’après la rétrocession de l’île par les Anglais.

30. La Commission d’instruction publique, établie par M. Milius, fut investie de la direction administrative et de la surveillance de l’instruction ; mais peu après, l’administration des écoles rentra dans les attributions du Directeur de l’intérieur, conformément à l’ordonnance de 1825. Cet état de choses dura jusqu’à la création du vice-rectorat en 1880.

En 1825, le pays eut à regretter la mort de M. Joseph Hubert, lieutenant colonel des milices de Bourbon. Né à Saint-Benoit en 1747, il n’eut pas l’avantage de cultiver son intelligence sur les bancs de l’école ; jusqu’à un âge avancé, son livre unique fut la nature, et pour l’étudier, il n’eut d’autre maître que lui-même.

Judicieux observateur, Joseph Hubert rechercha en chaque objet les causes productrices et les transformations qui en ressortaient comme conséquences. C’est par une pratique constante qu’il devint botaniste distingué, minéralogiste recherché des savants, agriculteur émérite. Les secrets de la météorologie ne restèrent point au-dessus de sa pénétration ; en découvrant la théorie des cyclones, il dota la France d’un honneur que la Prusse a revendiqué sans droits 40 ans après.

Les sociétés savantes s’honoraient des relations de M. Joseph Hubert ; plusieurs d’entre elles, notamment la société académique des sciences de Paris, lui octroyèrent le diplôme de membre correspondant.

En 1769, M. Bouvet de Lozier le fit enseigne de vais-