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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/126

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seau ; Bouvet fils lui obtint en 1816, le titre de chevalier de Saint-Louis. Le roi Louis XVIII l’honora de l’une des dix médailles accordées en 1821 aux cultivateurs qui, dans toute l’étendue de son royaume, avaient rendu les plus éminents services à l’agriculture.

31. De 1826 à 1830, la Colonie vit l’exécution des plans du Directeur de l’intérieur touchant les travaux publics. Police, canaux, routes carrossables, travaux agricoles, rien ne fut négligé ; ajoutons que les membres du Conseil colonial, MM. Desbassayns, Fréon, Élie Pajot, secondèrent habilement l’infatigable Directeur ; ils contribuèrent, ainsi que M. Schneider, ingénieur, au bon résultat qui a couronné toutes les entreprises de Lancastel.

Parmi les travaux à entreprendre, le plus important était sans contredit la route carrossable autour de l’île. La voie était pratiquée depuis que MM. Beauvollier, Dumas, Labourdonnais, de Lozier et l’Assemblée souveraine en avaient ébauché ou élargi le tracé ; mais il n’y avait de pont que celui de la Ravine des Chèvres, et le sol n’était pas empierré, ce qui rendait difficiles les communications en temps de pluie. Une largeur plus que doublée, des ponts sur les ravines et les rivières, le macadam et une pente accessible aux voitures à travers la montagne de Saint-Denis, tel était le plan que M. de Lancastel entreprit de réaliser avec la confiance qui caractérise ordinairement les hommes d’une réelle valeur. Son exécution, qui a coûté trente années de persévérance et plus de 17,000,000 de francs à la Colonie, fait le plus grand honneur à l’homme