Aller au contenu

Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gousses vendues 5,439 francs. Grâce à l’émulation entretenue par le Gouverneur, la production augmenta d’année en année jusqu’en 1861, où la Colonie en exporta pour 1, 517,800 francs.

26. Pour mieux assurer les progrès de l’avenir, M. Delisle jugea nécessaire d’obtenir l’appui spécial du Gouvernement ; à cet effet, il institua la Chambre d’agriculture, chargée de communiquer directement avec le Ministre de la Marine et de lui faire part des besoins et de la situation du pays.

27. Le choléra, introduit à Maurice par les Indiens, faisait chaque jour de nombreuses victimes ; à cette occasion, le Gouverneur imposa des mesures sanitaires qui excitèrent le mécontentement des intéressés ; mais le résultat prouva bientôt que les intérêts privés bénéficiaient du bien général ; la Colonie fut entièrement préservée du fléau.

28. Tandis que l’honorable M. de Rontaunay exécutait à ses frais la route du Brûlé, M. Delisle posait la première pierre du bassin de carénage à Saint-Pierre ; puis, après s’être convaincu de la possibilité d’y creuser un port, il poussa activement les travaux de la route de la Plaine, afin de la rendre carrossable depuis Saint-Benoit jusqu’à Saint-Pierre.

29. En 1854, on acheva la route de ceinture à travers les laves du Brûlé. Cette entreprise, délaissée par Labourdonnais, de Lozier et l’Assemblée souveraine, fut conduite par M. Delisle qui, lors de ses fréquentes visites, constatait lui-mê-