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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/172

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66. Un arrêté du Gouverneur déterminait la création de l’Hôpital colonial. Peu après, l’Administration en demanda la suppression par mesure d’économie, mais le Conseil général maintint le service établi. Depuis la décentralisation de 1871, l’Hôpital a fait retour au service local ; il est administré par le Directeur de l’intérieur.

67. En juillet, grande exposition de Londres ; sur 6,884 médailles décernées, 92 ont été accordées aux colonies françaises ; dans ce chiffre, la Réunion figure pour 24, plus 12 mentions honorables.

68. Au début de la colonisation de l’île, le gibier était l’objet d’une chasse d’extermination ; sous M. Milius, on prima la destruction des oiseaux. Mais leur absence a permis à des insectes, plus nuisibles peut-être, de se multiplier à l’infini et de compromettre les récoltes. Pour les combattre, M. Poivre avait déjà introduit le martin ; en 1862, on y adjoignit le moineau de France. Afin d’assurer leur conservation et celle de plusieurs autres espèces tendant à disparaître, le Gouverneur rendit un arrêté qui interdisait la chasse aux oiseaux durant cinq ans ; il régla également la durée de la chasse du gibier, du 1er mai au 30 septembre.

69. L’année 1863 est l’une des plus désastreuses que l’histoire du pays ait enregistrées. Le 6 janvier, à 8 heures 50 du soir, un tremblement de terre se fit sentir dans toute la colonie, ainsi qu’à Maurice ; la secousse n’a pas duré moins de 30 secondes ; elle a ébranlé les maisons et réveillé les habitants en sursaut.