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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/179

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84. Décembre. Le Conseil général, réuni en session ordinaire, arrêta le budget des dépenses facultatives et obligatoires et celui des recettes pour l’année 1866. Les dépenses étaient portées à la somme de 5,429,625 francs, et les recettes, à 5,565,441 francs.

85. Pendant l’année 1865, la Réunion ne fut point dévastée par les cyclones, mais notre colonie de Sainte-Marie de Madagascar eut le triste privilège d’être ravagée par un de ces météores, pendant la nuit du 11 au 12 janvier. La ville de Port-Louis (île Maurice) eut, dans le même temps, à déplorer des pertes sérieuses causées par l’inondation.

86. Avec l’année 1866, commença l’impôt de 0 f. 50 pour 100 francs d’estimation sur les maisons situées dans toute l’étendue de l’île, à l’exception des bâtiments d’exploitation agricole. Cette contribution modérée ne souleva point de réclamation, malgré l’excessive cherté des riz.

87. Les effets de la famine dans l’Inde s’étant vivement fait sentir sur le prix des denrées alimentaires de la Colonie, le Directeur de l’intérieur préleva sur la caisse de réserve une somme de 50,000 francs pour maintenir, en faveur des indigents, les riz à un prix moins élevé que le prix courant, lequel montait de 27 à 30 francs les 75 kilos. Les riz, blés, farines, et tous les grains alimentaires reçurent franchise de droits et de taxes quelconques, sans distinction de pavillons ni de provenances, et à dater du mois de novembre, les navires étrangers jouirent des mêmes droits que les navires français.