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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/181

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92. Les assemblées coloniales ayant exposée là Métropole l’état d’épuisement où se trouvaient les terres cultivées, la France conclut avec le Pérou un traité en vertu duquel le guano de cette contrée serait exporté à raison de 300 francs le tonne. Son emploi a énergiquement stimulé le sol pendant quelque temps, mais il n’a pas été un engrais, comme on l’avait supposé.

93. Au mois de mars une épidémie, dite fièvre de Bombay, sévit à Maurice ; elle ne fut point passagère comme la variole, le typhus et le choléra. Après avoir enlevé près de 30, 000 personnes dans la seule ville de Port-Louis, elle s’étendit sur toute l’Île qui devint en peu de temps un pays malsain.

94. Pendant que l’Île-Sœur était en proie à ce fléau, la Réunion s’occupait de diverses réformes d’intérêt général ; des comices agricoles étaient institués dans les communes ; les étrangers immigrants reçurent l’autorisation de se marier ; l’octroi de mer fut établi par les votes du Conseil général et les chèques mis en circulation d’après la loi du 14 juin 1865.

Le chèque est une sorte de mandat qui sert au porteur à effectuer le retrait, à son bénéfice ou à celui d’un tiers, de la somme totale ou partielle des fonds placés au crédit de son compte, à l’établissement qui a délivré le chèque. Le paiement doit être réclamé dans les 5 jours ou les 10 jours, selon les distances.

95. Application de la loi métropolitaine du 14 juillet 1865 sur la mise en liberté des prévenus en toutes matières, sauf caution facultativement