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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/185

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journal clandestin le Cri d’Alarme qui attaquait vivement les actes de l’Administration. Ils furent condamnés à la prison et à une forte amende ; mais l’amnistie accordée en 1869, à l’occasion du centenaire de Napoléon Ier, les remit en liberté.

101. Cependant les résolutions votées par l’émeute ne tardèrent pas à recevoir leur accomplissement. Le Directeur de l’intérieur, M. de Lagrange, partit le 22 décembre pour la Martinique ; l’école de la Providence fut supprimée par délibération du Conseil général en date du 13 février et l’on retrancha la subvention de 4,000 francs accordée au collège des Jésuites[1]. Le pénitencier, transféré à l’Îlet-à-Guillaume, continua d’être dirigé par les Pères du Saint-Esprit jusqu’au 10 octobre 1879, époque de sa laïcisation.

102. Les Pères du Saint-Esprit avec lesquels l’Administration était engagée, se pourvurent devant le Conseil d’État, et obtinrent, le 13 juin 1879, après dix ans de procédure, un arrêt qui condamnait la Colonie à des indemnités. Les Pères se contentèrent finalement d’une somme moindre relativement à celle à laquelle ils avaient droit.

103. (12 mars). Promulgation de la loi du 6 mai 1868 qui prononce la solidarité de tout associé commanditaire qui aurait fait des actes de gestion. Une autre loi du 21 juillet applique également la solidarité contre les actionnaires des sociétés anonymes et en commandite.

104. En avril, le Conseil privé révisa l’orga-

  1. Il fut fermé au mois d’août 1869.