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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/189

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112. (3 novembre) La République fut proclamée à la Réunion sur la place du Gouvernement, en présence des chefs d’administration, de la milice, de la garnison et d’une foule considérable. M. de Lormel, gouverneur, prononça une allocution par laquelle il faisait un appel à la concorde et au patriotisme.[1] Cet appel fut parfaitement compris ; on n’eut à constater aucune agitation ni le moindre désordre.

113. Le gouvernement de la Défense nationale dispensa les officiers publics de l’obligation du serment politique. Les détenus pour crimes et délits politiques depuis 1852 reçurent l’amnistie pleine et entière.

114. Les désastres de la Mère-Patrie touchèrent profondément les cœurs si français de la jeunesse créole. Nombre de jeunes gens s’enrôlèrent volontairement et allèrent porter au sein de la France le noble exemple du patriotisme et du dévouement. Quelques-uns arrosèrent de leur sang le sol de la patrie ; d’autres méritèrent d’être cités dans les ordres du jour.

Parmi les victimes tombées glorieusement sur le champ de bataille, la Colonie a enregistré les noms suivants : Hyacinthe Rolland, Eugène Desprez, Octave du Mesgnil, Robert Wetch, Charles Routier de Granval, Gabriel Foucault, François Buttié, Ernest-Simon Hoareau, Marie-Jude Hoareau.

115. (2 novembre) Nouvelle de l’investisse-

  1. Voir le Journal Officiel du 5 novembre 1870.