Aller au contenu

Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme la plus favorable à la construction d’un port. Cette lettre demeura sans réponse ; il se rendit alors lui même à la Cour, dans le but de plaider plus éloquemment la cause des habitants. En partant, il remit le commandement de l’île à J.-B. Drouillard.

Jean-Baptiste Drouillard — 1686 à 1689

21. La colonie, si tranquille sous l’administration paternelle du père Bernardin, changea de situation peu après son départ. L’insubordination, la révolte reparurent plus fortement qu’auparavant, et le malheureux Drouillard ne sut faire face à aucune difficulté. Ses expédients, loin de le tirer d’affaire, n’aboutirent qu’à le jeter dans de plus grands embarras.

22. La chasse réglementée par son prédécesseur fut interdite. On vint se plaindre à lui de cette mesure, mais les auteurs d’une démarche si hardie subirent l’emprisonnement ; la population somma le gouverneur de les élargir. Pensant pouvoir compter sur l’assistance religieuse, il sollicita et obtint M. Camenhin, aumônier d’un navire. Celui-ci se déclara contre le gouverneur et lui fut opposé en tout.

23. Un navire portugais échoua en rade de Saint-Denis ; le capitaine demanda pour lui et son équipage une hospitalité qui fut généreusement accordée. Les Portugais en profitèrent pour piller, chasser et dévaster sans le moindre ménagement ; ils se déclarèrent maîtres du pays,