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pris le parti de ne trouver aucun chef à leur convenance. De la Hure, de Florimont et Vauboulon avaient donné lieu aux récriminations ; mais d’Orgeret, Drouillard, Firelin et Bastide, à qui l’on ne reprochait rien de sérieux, ne furent point épargnés. On verra bientôt que le successeur de Charanville, et d’autres après lui, ont été également victimes du mauvais esprit des cabaleurs.


TROISIÈME ÉPOQUE — 1710 À 1735
Le Tribunal, le service religieux et la découverte du café déterminent une ère de prospérité et de développement, qui fait placer Bourbon au rang des principales colonies de la France.

CHAPITRE V

De Parat, gouverneur — Création du Tribunal — Les Lazaristes — la Gaulette — L’île Maurice — le Café

Antoine de Parat — 1710 à 1715

1. Au Conseil des Six succéda le Conseil provincial, relevant en dernier ressort du tribunal de Pondichéry. Il était composé des Directeurs de la Compagnie, du Gouverneur, de deux missionnaires et de quelques notables colons. Les causes étaient jugées par cinq membres pour affaires civiles, et par sept dans les cas criminels. La difficulté d’en appeler à Pondichéry en causes civiles, et plus tard, la création d’un conseil à l’Île de France dépendant de celui de Bourbon, détermina l’érection du Conseil de Saint-Denis en conseil supérieur (1724).

2. Les questions les plus nombreuses qui occupèrent d’abord le conseil provincial furent celles