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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/37

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fé Bourbon, en introduisant dans l’Île une certaine quantité de plants de l’espèce d’Arabie. À cet effet, M. de Beauvolier de Courchant fut envoyé dans la mer Rouge sur le Triton, capitaine Dufougerais-Garnier ; il parvint, sans trop de peine, à se procurer des plants et des semences convenablement préparés du caféier Moka, et rapporta le tout à Bourbon en 1717.

Ces plants, confiés à M. Desforges-Boucher, lieutenant du roi, rapportèrent en 1720 assez de baies pour créer à Saint-Paul des caféries contenant ensemble 7,500 plants. Cette culture prit une telle importance que les industries primitives devinrent purement accessoires. En 1734, la Colonie exportait 9,000 kilos de café au prix variable de 3 à 5 sous la livre ; la Compagnie le revendait 13 sous en France. En 1789, la récolte s’éleva à 2,000,000 de kilogrammes et, en 1801, au chiffre de 3,500,000 kilogrammes.

Ajoutons que la découverte du café détermina de nombreuses immigrations à Bourbon, dans l’espoir de réaliser des fortunes promptes et faciles. Le mémoire de M. Parat (1715) porte la population à 643 personnes ; en 1717, elle s’élevait à 2,000 individus, y compris 1, 100 noirs. L’augmentation se continua dans la même proportion jusqu’en 1777.

8. Le 1er avril 1718 un ouragan des plus violents vint éprouver la colonie ; le bras de la rivière des Galets qui débouchait dans l’Étang fut obstrué, et les terrains à proximité perdus pour les propriétaires.