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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/46

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rut victime de son dévouement, 18 août 1730. « Il fut pleuré de toute l’île qu’il évangélisait depuis seize ans. En parlant de ce digne lazariste, M. de Beauvolier avait dit : si on venait lui déclarer que M. Abot a fait des miracles, il n’en serait pas étonné. » [1]

20. Les noirs marrons dont le nombre s’élevait à environ 2,000, formèrent le complot de massacrer les blancs afin de se rendre maîtres de l’île ; leur trame, découverte, ne put réussir. La répression fut prompte et sévère ; on alla jusqu’à rompre vifs les principaux conspirateurs, mais ces exemples ne servirent qu’à irriter les autres et à les porter à la vengeance. Les dénonciateurs du complot reçurent la liberté.

21. En 1730, la Possession reçut la visite de ces dévastateurs : le pillage, l’incendie, le meurtre, rien ne leur coûtait. Plusieurs ayant été pris subirent le même sort que les précédents, toutefois les incursions nocturnes, les vols, le pillage n’en continuèrent pas moins les années suivantes.

22. Les communications entre Saint-Denis et Saint-Paul n’avaient lieu qu’en pirogue, moyen difficile et périlleux par les grosses mers. M. Dumas reprit l’entreprise échouée du chemin Beauvolier ; il en confia l’exécution au sieur Bernon, simple habitant. Les travaux s’exécutaient assez rapidement, mais la voie « aujourd’hui ancien chemin, allant toujours au plus droit, abordant de front les pentes et les escarpements, était im-

  1. Notice.