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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/48

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sur la soie du bombyx malgache, introduisit la canelle giroflée (ràvin’ tsàra, feuille bonne), en créole ravensara, de Madagascar, qui eut quelque temps une certaine vogue en France. L’utilité de cette plante a été restreinte à la Colonie qui l’emploie à défaut de laurier culinaire.

L’année 1733 avait donné d’abondantes récoltes en tous genres ; elle réparait ainsi les dommages causés par l’ouragan de 1731, lorsqu’un cyclone de trois jours vint, en 1734, renouveler des misères à peine disparues. Les vents de retour firent des ravages incroyables ; c’est dans cette circonstance que les habitants les remarquèrent pour la première fois.

25. À dater de cette époque, 1733, Saint-Benoit compta comme quartier et paroisse ; Saint-Pierre eut le même avantage au commencement de 1735.

La colonisation de Saint-Benoit concourt avec celle de Saint-André. Plusieurs cases avoisinaient la rivière du Mât en 1681, et bien que les noms de ces premiers habitants ne soient pas conservés, on peut, en rapprochant les principaux concessionnaires des deux localités, voir une famille Robert, dont les enfants, Jean, Julien et Étienne, ont fondé les premiers établissements au Champ-Borne, au village de Saint-André et sur la rive gauche de la rivière des Roches.

Cependant les membres de cette famille ne demeurèrent pas longtemps seuls propriétaires ; d’autres colons vinrent partager avec eux les chances d’un avenir laborieux, et l’on reconnaît par les concessions que les Boyer, Guichard, Ango, Hubert, Stornat de Mareuil, Dugain, Maillot, etc., étaient propriétaires en 1700.

Cette date compte en réalité comme le point de départ de la prospérité de Saint-Benoit ; cette localité eut,