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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/56

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CHAPITRE IX

Conseil disséminé — Atelier — Corvée — Le café — Boutiques — Saint-André — Manioc — Plan — les Seychelles — Plantation de café — Théâtre — Ordonnances sur les noirs.
André d’Héguerty — 1739 à 1743.

12. M. de Labourdonnais savait que la proximité de résidence des membres du Conseil était un obstacle à l’affaiblissement et à l’infériorité dans lesquels il voulait maintenir cette assemblée ; la réussite de ce double projet ne pouvait résulter que de la distance, il en profita. Saint-Denis conservait trois conseillers ; les autres durent se fixer : un à Sainte-Suzanne, un à Saint-Paul, un à Saint-Pierre. Ces trois derniers se dédommagèrent de leur éloignement du chef-lieu en s’arrogeant le titre de commandant. Celui de Saint-Pierre eut la prééminence sur les autres à cause de la grande quantité de céréales dont il faisait le trafic au nom de la Compagnie pour l’île de France.

13. L’ouverture des chemins, et, par suite, leur entretien, venaient de faire surgir un nouveau besoin : la création des ateliers de la Compagnie pour les travaux publics.

Leur mode d’entretien fut basé sur l’impôt de capitation établi en 1737 : chaque propriétaire payait 20 sous par noir. Il en fut ainsi jusqu’après la rétrocession anglaise. Cet impôt varia selon l’urgence des besoins ; en 1770 on payait 3 livres par tête de noir, 20 sous en 1771, 40