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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/69

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teints de la variole ; à Bourbon, les habitants se souvenaient de l’année 1729 ; malgré cela on ne fit aucune difficulté pour recevoir un navire de l’Île de France, apportant 50 soldats destinés à la garnison[1], et un autre venant de Madagascar, avec des malades à son bord. L’épidémie sévit d’abord à Saint-Paul où avaient eu lieu les communications ; de là elle s’étendit rapidement dans les quartiers, y causant de grands ravages. Ce fléau fut suivi de deux cyclones très violents (janvier et février) qui ajoutèrent la dévastation au deuil de l’épidémie, 1759.

40. Nouvelles concessions, sur la rive gauche de la rivière de l’Est, de tous les terrains compris entre cette rivière et la ravine des Orangers. On procéda cette fois au morcellement par un mesurage rigoureux : tardive précaution qui, prise plus tôt, eût épargné bien des divisions et une foule de procès, 1760.

41. En 1761, les Anglais capturèrent deux navires français occupés à la pêche des tortues sur les côtes de Rodrigue ; quelques jours après ils s’emparèrent de l’île ; mais ne trouvant rien à y faire, ils l’abandonnèrent.

42. Les croisières anglaises se montraient fréquemment dans les parages de l’Île de France ; cette attitude fit craindre que les communications ne fussent interceptées avec le cap de Bonne-Espérance qui, jusqu’alors, avait fourni des grains. Les Gouverneurs généraux tournant leurs regards vers

  1. C’est la première fois qu’il est parlé de garnison à l’île Bourbon.